Dans la famille Bélier, tout le monde est sourd sauf Paula, 16 ans. Elle est une interprète indispensable à ses parents au quotidien, notamment pour l’exploitation de la ferme familiale. Un jour, poussée par son professeur de musique qui lui a découvert un don pour le chant, elle décide de préparer le concours de Radio France. Un choix de vie qui signifierait pour elle l’éloignement de sa famille et un passage inévitable à l’âge adulte.
« Paula, 16 ans, occupe une place bien spécifique dans sa famille d’éleveurs laitiers. Seule entendante auprès de parents et d’un frère sourds et muets, elle sert de truchement entre eux et le monde. C’est elle qui appelle le vétérinaire pour la mise bas d’une génisse, négocie de meilleurs prix auprès de fournisseurs et dialogue avec les clients au marché lors de la vente des fromages. Quand son père se met en tête de contrer le maire en se présentant aux élections municipales, elle doit également assurer l’interprétation entre lui et ses futurs électeurs. Elle a pourtant une vie d’adolescente à mener entre le lycée, sa meilleure amie et les garçons qu’elle regarde de loin. Lorsqu’elle met par hasard les pieds à la chorale et que le professeur lui trouve un talent pour le chant, elle s’abstient d’en parler à ses parents. Dans Au-delà du silence, un film allemand de Caroline Link, avec Sylvie Testud, une adolescente, elle aussi entendante dans une famille qui ne l’était pas, se passionnait pour la clarinette et prenait son indépendance dans un domaine excluant ses parents. Sur une trame proche, Éric Lartigau tricote une jolie comédie pleine d’amour et d’énergie. De manière réaliste, il décrit ce faux monde du silence où vivent les sourds, indifférents aux portes qui claquent et aux couverts qui s’entrechoquent. Si Paula est accoutumée aux bruits qu’émettent ses parents à la maison, leur manque de réserve la met mal à l’aise lorsqu’ils viennent la chercher à la sortie du lycée en klaxonnant. L’adolescente, en quête d’un univers qui lui soit propre, ne pouvait pas s’emparer d’un domaine plus personnel que le chant. Plutôt que de choisir une actrice capable de chanter, Éric Lartigau a misé sur une chanteuse apte à jouer. Bien lui a pris. Sa direction d’acteur impeccable permet à Louane Emera, découverte dans l’émission The Voice, de porter sur ses épaules un film où elle est de presque tous les plans. La beauté de sa voix apporte une belle émotion qui va crescendo jusqu’à la scène finale. Karin Viard et François Damiens interprètent avec beaucoup d’humour et de charme des parents aimants, gentiment décalés et très épris l’un de l’autre. Le rôle du professeur de chant qui révèle son don à Paula revient à Éric Elmosnino, hilarant en enseignant aigri et caustique, capable pourtant de bienveillance et passionné par les œuvres complètes de Michel Sardou – que soudain l’on se prend à écouter autrement. » Corinne Renou-Nativel – La Croix
Paris, quelques jours après la mort du roi de la pop, quelques jours avant noël, une rencontre les bouscule, Elle et Lui, à l’arrière d’un taxi. Ils roulent au milieu des lumières de la ville, le temps d’un désir.
Séances
espace culturel Louis Nodon
dimanche 18 janvier à 17h
lundi 19 janvier à 20h30